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La deuxième édition du Concours photo Shah Marai, lancé par l'AFP, remportée par Naim Nadir

Le photographe indépendant Naim Nadir, originaire de Kaboul, remporte la deuxième édition du Concours Shah Marai, pour une série de portraits d’hommes en noir et blanc, par le regard desquels il a voulu traduire la force de vivre du peuple afghan dans toute sa diversité ethnique.

 

Baptisé « Mon Afghanistan », le prix lancé en l’honneur de Shah Marai, chef de la photo du Bureau de Kaboul de l’Agence France-Presse, tué dans un attentat suicide le 30 avril 2018, invite pour la deuxième année consécutive les photographes afghans à montrer la réalité de leur peuple loin des images tragiques de violence.

Des 11 visages saisis en gros plan, profondément marqués par la vie, surgissent des regards dont certains vous percent au point d’être presque insoutenables et d’autres, douloureux, se perdent au loin. « J’ai voulu isoler les yeux des sujets afin que leur regard et leur expression racontent leur histoire », explique le photographe.

La variété de traits est saisissante et Naim Nadir, né en 1965, dit souhaiter dans cette série baptisée « L’esprit afghan » mettre en avant l’unité nationale en représentant toutes les principales ethnies qui considèrent l’Afghanistan comme leur pays.  Pachtounes, Tadjiks, Hazaras, Ouzbeks et une dizaine d'autres ethnies plus petites en nombre forment cette mosaïque afghane unie selon lui par « les mêmes combats et les mêmes espoirs » par « son esprit de résilience ».

 

Le deuxième prix est décerné à Mohammad Ismail, photographe de l’agence de presse Reuters, originaire de Kaboul et né en 1979, pour une série de 15 photographies sur le thème du marché aux oiseaux de la capitale afghane, où « nombre d’Afghans usés par des décennies de conflits viennent trouver un peu de réconfort et de divertissement » en s’adonnant à leur passion pour les oiseaux. Perdrix, pinsons, perroquets, alouettes, canaris, cailles et coqs de combat sont l’occasion de retrouvailles entre vieux amis, essentiellement des hommes, dans les allées étroites du marché, bordées de maisons en terre.

 

Le troisième prix est revenu à Mohammad Aref Karimi, 34 ans, pigiste de l’AFP à Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan pour une série d’images pleines d’énergie et de couleur où dominent femmes et enfants et au travers desquelles il nous dit que « l’espoir de trouver une vie meilleure et des moments de joie entre la guerre et la vie n’a jamais quitté le peuple d’Afghanistan ».

 

Les trois lauréats ont été désignés par un jury de six personnalités du monde de la photographie parmi 39 candidats. Les trois prix seront remis lors d’une cérémonie à Paris dont la date sera fixée ultérieurement en raison de la pandémie.

 

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