Le Palais de l'Elysée
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Le Palais de l’Elysée
Résidence officielle du président de la République, l’Elysée compte plus de 350 pièces réparties sur 15.000 m2, entre la cour d’Honneur au nord, et un jardin de 2 hectares au sud.
Il abrite le cœur du pouvoir, mais n’y était pourtant pas du tout destiné.
En 1718, le comte d’Evreux fait construire un hôtel particulier luxueux à l’entrée de Paris, entre marécages, champs et pâturages. Le bâtiment est ensuite plusieurs fois transformé par ses illustres propriétaires.
Il sert de résidence à la marquise de Pompadour, favorite de Louis XV, ou à la duchesse de Bourbon, avant la chute de la monarchie. Napoléon en fait sa dernière résidence impériale, et Napoléon III y passe quelques années, avant son coup d’Etat. Successivement garde-meubles, musée, ou imprimerie nationale, il est dédié au chef de l’Etat depuis 1873.
Le président travaille dans le salon doré, au centre du premier étage. Le Général de Gaulle fut le premier à y installer son bureau.
Tout autour se trouvent les bureaux des proches collaborateurs, comme celui du secrétaire général de l’Elysée, mais aussi le Salon vert, ancienne salle à manger impériale qui accueille aujourd’hui les conseils de défense.
L’aile Est est la partie privée. A l’étage, les appartements du couple présidentiel. Au rez-de-chaussée, des salons semi-officiels, comme le salon d’argent, où Napoléon a signé son abdication, en 1815.
Dans les salons officiels, le président donne des audiences et reçoit ses invités d’honneur, par exemple lors de dîners dans les salons des aides-de-camp ou des portraits. Longtemps accueilli dans le salon Murat, le conseil des ministres a déménagé, sous Hollande, dans le salon des ambassadeurs.
Les réceptions, cérémonies et conférences de presse ont lieu dans la Salle des fêtes. Inaugurée en 1889, elle est prolongée par le jardin d’hiver et le Salon Napoléon III, salle à manger d'apparat au décor d’époque.
Le Palais est surveillé 24h/24 par des officiers de sécurité et des caméras. Depuis 1978, les sous-sols abritent le Poste de commandement Jupiter, une pièce impénétrable d’où le président peut déclencher le feu nucléaire.
La grotte de Lascaux
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La grotte de Lascaux
Près de Montignac, en Dordogne, la Grotte de Lascaux est un joyau de l’art rupestre, classé au patrimoine mondial. Découverte en 1940, elle a été fermée au public en 1963, car la sur-fréquentation touristique dégradait les œuvres.
Une première réplique avait ouvert en 1983. Mais la grotte originelle, trop proche, était toujours menacée. Un nouveau fac-similé a donc été installé au pied de la colline, dans le Centre international de l’art pariétal.
La grotte y est reproduite à l’identique et au millimètre près, imitant jusqu’aux gestes de nos ancêtres Cro-Magnon, qui ont orné la caverne il y a environ 20 000 ans.
Parfois vue comme une sorte de « Chapelle sixtine » préhistorique, la cavité s’étend sur 200 m de long, avec une alternance de salles et de galeries-couloirs.
Monumentales et disposées en hauteur, les fresques sont d’une grande finesse. Elles représentent plus de 600 animaux, accompagnés de signes énigmatiques. Chevaux, bovins ou cerfs s’y croisent et côtoient quelques carnivores, ainsi qu’une silhouette humaine.
Pour certains préhistoriens, il s’agit d’un sanctuaire, témoignage d’une pensée spirituelle.
C’est aussi une œuvre artistique remarquable.
Les hommes de Cro-Magnon s’éclairaient à l’aide de lampes à graisse et de torches.
Pour peindre à près de trois mètres du sol, ils ont pu grimper sur des échelles ou des échafaudages rudimentaires.
Ils utilisaient des pinceaux de poils et de fibre végétale, des blocs de pigment et leurs doigts, mais aussi des tampons et pochoirs. Ils pouvaient pulvériser le pigment avec la bouche, en crachant ou en soufflant dans un tube.
Quand la roche était friable, ils gravaient, par exemple à l’aide de silex.
La palette, aux couleurs chaudes, était fabriquée à partir de matières naturelles, comme l’oxyde de manganèse pour le noir, ou l’oxyde de fer pour les rouges et les jaunes.
Ils savaient scénariser, combiner plusieurs techniques, estomper, créer des dégradés, du mouvement, et donner l’illusion de la perspective. Leurs œuvres, qui ont traversé les millénaires, inspirent encore les artistes aujourd’hui.
Le cerveau des enfants du numérique
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Le cerveau des enfants du numérique
Depuis des millions d’années, l’homme sollicite son cerveau pour faire face aux défis de l’écriture, de la lecture, et aujourd’hui des écrans.
Au cœur de cette adaptation actuelle : la vitesse.
Cortex pré-moteur et moteur du cerveau entraînent la commande motrice, c’est-à-dire l’action.
Entraînés aux jeux vidéo articulés autour de systèmes de récompenses qui libèrent dans le cerveau ce stimulant naturel qu’est la dopamine, au niveau du cortex préfrontal et du système limbique, les natifs du numérique sont devenus très adroits et très rapides. En les habituant à ce mécanisme de gratification très élémentaire, ces jeux influencent leur comportement.
Multitâches, ils retiennent des « liens » plutôt qu'un contenu, sans nécessairement raisonner ni prendre du recul. Un recul pourtant indispensable dans certains jeux de combat, dès lors que la commande motrice, cédant à l'impulsion du cerveau, incite à commettre un acte violent.
Ils acquièrent ainsi une mémoire superficielle, opposée à l’intelligence littéraire, plus linéaire, qui retient l’information en profondeur, grâce à une synthèse cognitive opérée par le cortex préfrontal.
Or, c’est ici que les natifs du numérique doivent apprendre à solliciter leur résistance cognitive face aux automatismes et aux réflexes déclenchés par les écrans.
Car inhiber les solutions impulsives du cerveau permet de résister aux manipulations des pensées, des croyances et du raisonnement.
Et grâce à l’éducation et aux apprentissages, de construire une pensée et de faire émerger sa créativité.
Sources : Pr Olivier Houdé, Laboratoire CNRS LaPsyDÉ, Université Sorbonne Paris Cité. http://olivier.houde.free.fr/
Références :
O. Houdé, Apprendre à résister, Paris, Le Pommier, 2014.
V. R. Bejjanki et al., Action video game play facilitates the development of better perceptual templates, PNAS, 111, p. 16961-16966, 2014.
C. Eliasmith et al., A large-scale model of the functioning brain, Science, 338, p. 1202-1205, 2012.