23 أكتوبر 2025 - 10:00

Deux ans après l’attaque contre des journalistes au Sud-Liban : l’AFP déplore la réponse de l’armée israélienne

Deux ans après l’attaque du 13 octobre 2023, qui a gravement blessé les journalistes de l’AFP Christina Assi et Dylan Collins et causé la mort du journaliste de Reuters Issam Abdallah, l’Agence France-Presse (AFP) déplore l’absence totale de réponse ou d’explication de la part de l’armée israélienne.

L’AFP a mené une enquête indépendante confirmant que deux tirs d’obus de char israéliens de 120 mm provenaient de la zone de Jordeikh en Israël. Ces conclusions ont été corroborées par d’autres investigations internationales, notamment celles de Reuters, du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), de Human Rights Watch, d’Amnesty International et de Reporters sans frontières.
Malgré des preuves balistiques, satellitaires et humaines claires et étayées, les autorités israéliennes n’ont jamais fourni de déclaration concrète ni d’explication sur cette attaque.


Il y a quelques jours, l’AFP a reçu une nouvelle réponse très brève de l’armée israélienne : « L’incident est actuellement en cours d’examen, et les conclusions concernant l’événement n’ont pas encore été établies. »


Deux ans après ce double bombardement, Christina Assi continue de subir des blessures permanentes, dont l’amputation d’une jambe et de graves atteintes à l’autre.


En juillet 2025, des élus américains - le sénateur Peter Welch, le sénateur Bernie Sanders et la représentante Becca Balint - ont publiquement demandé de la transparence et des explications, dénonçant ce qu’ils ont qualifié d’« attaque ciblée contre des journalistes internationaux ».


L’AFP rappelle que les journalistes étaient clairement identifiables comme civils, portant des casques et gilets marqués « PRESS », et qu’aucune présence militaire n’était visible sur place. L’impunité dans ce dossier, qualifiée par le Rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires d’« attaque préméditée, ciblée et en deux temps des forces israéliennes », constitue une violation grave du droit international humanitaire et une menace pour la liberté de la presse.


L’AFP exige que l’armée israélienne ouvre une enquête complète et transparente sur cet incident très grave. C'est essentiel pour protéger les journalistes et garantir la liberté de l’information.