À Samarcande en Ouzbékistan, les dirigeants d’Asie centrale et de l’Union européenne, menés par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Antonio Costa, président du Conseil européen, se réunissent les 3 et 4 avril 2025 pour renforcer la coopération économique et politique.
Le premier sommet entre les cinq pays d’Asie centrale et l’Union européenne s’est ouvert aujourd’hui à l’initiative du président ouzbek Shavkat Mirziyoyev, avec la participation des dirigeants du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan et du Turkménistan. La présence d’Ursula von der Leyen et Antonio Costa témoigne de l’engagement des deux parties à bâtir un partenariat durable. Cet événement constitue une opportunité majeure de consolider le rôle de l’Ouzbékistan en tant que pont diplomatique entre l’Europe et l’Asie centrale, avec pour objectif de renforcer la coopération économique et politique entre les deux régions.
“Le sommet à Samarkand sera véritablement historique car il réunira pour la première fois les dirigeants des cinq pays d'Asie centrale et de l'Union européenne en un même lieu. Nos régions sont liées par des racines historiques profondes, des intérêts convergents et un désir commun de partenariat étroit. Nous avons une vision claire de l'agenda d'interaction avec l'Union européenne, basée sur près de trente ans de coopération. Notre partenariat avec l'Union européenne est une relation à double sens dont les deux parties doivent bénéficier. L'Asie centrale peut devenir un partenaire fiable, capable non seulement d'assurer un approvisionnement énergétique stable, mais aussi de contribuer de manière significative à la décarbonisation mondiale. Un domaine important de coopération réside dans le projet en cours, impliquant les pays d'Asie centrale, visant à créer un couloir stratégique vert à travers les mers Caspienne et Noire vers l'Europe.” déclare le président d’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev.
Les discussions porteront sur plusieurs secteurs stratégiques tels que l’énergie, l’industrie chimique, pharmaceutique, textile et électrotechnique, la production de matériaux de construction, l’agroalimentaire, l’exploitation minière et la logistique. Parmi les projets phares, le corridor multimodal transcaspien vise à améliorer l’accès des produits d’Asie centrale aux marchés européens grâce à une infrastructure de transport combinant rail, route et maritime.
L’Ouzbékistan s’affirme comme un acteur clé dans les relations entre l’Europe et l’Asie centrale : le volume des échanges commerciaux avec l’Union européenne a fortement augmenté ces dernières années, passant de 2,6 milliards de dollars en 2017 à 6,4 milliards de dollars en 2024. Durant cette période, les exportations ouzbèkes vers l’Europe ont été multipliées par 3,6, atteignant 1,7 milliard de dollars, tandis que les importations ont progressé à 4,7 milliards de dollars. Les investissements directs étrangers ont également connu une hausse significative, avec une augmentation de 77 % en 2024, atteignant 4,1 milliards de dollars contre 2,3 milliards en 2023. En parallèle, l’Ouzbékistan accélère son développement durable, avec un investissement de 1,3 milliard de dollars dans des installations de valorisation énergétique des déchets. Ce programme permettra de traiter 4,7 millions de tonnes de déchets solides par an et de produire 2,1 milliards de kilowattheures d’électricité d’ici 2027, dans le cadre de la Stratégie Ouzbékistan 2030, qui vise à renforcer la résilience des villes face au changement climatique.
“En Ouzbékistan, nous créons un environnement favorable aux entreprises, développons les institutions du marché et améliorons le climat d'investissement. Les étapes clés dans cette direction comprennent l'introduction d'un système de « guichet unique » pour les investisseurs étrangers, la libéralisation du marché des changes et la réduction de la charge fiscale sur les entreprises. Plus de 1 000 entreprises avec du capital européen opèrent désormais en Ouzbékistan, et le volume total des projets d'investissement s'élève à 30 milliards d'euros. L'un des résultats clés du sommet devrait être la signature de la Déclaration de Samarcande, qui reflétera l'aspiration commune des parties à établir un partenariat stratégique. Cette déclaration posera également les bases du renforcement des liens entre nos régions” souligne le président d’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev.
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